Une rentrée… qui risque de… gripper !?

, par Dominique Bonadei

Après la crise qui a permis et qui va permettre encore de « mettre sur le marché de l’emploi » les salariés (autrement dit de détruire les emplois et de licencier en masse), on voit se profiler maintenant des mesures prophylactiques contre une éventuelle pandémie grippale. Comme toujours en la matière, l’économie prend le pas sur la santé et la principale préoccupation du gouvernement et du patronat consiste en l’assurance de maintenir toute l’activité donc productivité et rentabilité.

En atteste la circulaire DGT N°2009/16 du 03 juillet 2009 qui mentionne : « En cas de passage en phase 5B ou 6 de la pandémie, l’employeur pourrait adapter l’organisation de son entreprise et le travail des salariés ». Le volume horaire de travail ou le nombre de tâches à effectuer pourraient, par exemple, augmenter « par décision unilatérale de l’employeur ». Et de préciser entre parenthèses que « le refus du salarié, sauf s’il est protégé, constitue une faute pouvant justifier le licenciement ». A relier avec la proposition printanière d’un député de vouloir faire travailler dans certaines conditions les salariés en arrêt maladie…

Il en est de même pour cette taxe carbone qui va aboutir à faire payer une fois de plus les salariés, et cette fois, comme le disait un camarade, pour taxer l’air qu’ils respirent !

Nous y sommes maintenant habitués, la période des congés voit l’adoption de lois et de réformes qui détruisent les statuts (mobilité des fonctionnaires), mettent à mal les conventions collectives (dans le domaine sanitaire et social notamment avec la mise en place des Agences Régionales de Santé), ou détruisent des acquis séculaires (comme par exemple le repos dominical) sans oublier les tentatives de revenir sur les avantages acquis (notamment en terme de retraite pour les femmes au prétexte de discrimination et sous la pression des directives européennes).

Les tentatives de certains salariés, récemment, de s’en prendre à l’appareil productif ont amené ici le ministre, là les autorités, ailleurs le patronat à la table des négociations. Il semble que l’ultimatum soit un bon moyen d’obliger à la négociation mais au bout du bout, l’épidémie n’est pas enrayée. Alors, comment se vacciner efficacement contre toutes ces attaques ? En coordonnant les actions, et en permettant aux salariés de définir les moyens à mettre en œuvre pour faire aboutir leurs légitimes revendications.

Quoiqu’il en soit, que nos adhérents en particulier et les salariés en général sachent que l’Union Départementale des syndicats Force Ouvrière de Guyane n’accepte pas et n’acceptera pas tous ces mauvais coups passés ou a venir. Qu’il s’agisse des retraites (durée de cotisation, âge de départ, avantages acquis pour les femmes), du repos dominical, des licenciements que l’on voudrait nous faire croire comme inéluctables, de la Réforme Générale des Politiques Publiques et de son cortège d’emplois supprimés et de conditions de travail dégradées, l’Union Départementale soutiendra ses syndicats pour combattre pied à pied tous les mauvais coups portés ou à venir.

Dominique BONADEI